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Channel: Commentaires sur : DVD « Anatomy for Yoga » de Paul Grilley
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Par : Sibylle

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Merci, Michèle.
J’avais déjà entendu parler du travail de Paul Grilley, et pu bénéficier indirectement de son apport par l’intermédiaire d’une formatrice. Il me semble qu’il met le doigt sur des éléments importants. Mais en même temps, cet apport pose certaines questions : Comment trouver l’usage juste de ce regard sur le corps?
Le professeur ou l’élève autonome peut affiner la connaissance de ses limites anatomique et trouver, si besoin les justes adaptations, Certes, mais … dans quel but?

Lisant le blog dont sont extraites les photos de la posture de la roue, je suis interpellée par le ton, l’esprit d’exploit, l’importance attachée au fait d’arriver à prendre une posture de manière « spectaculaire » voire « parfaite » , et la détresse (coquette) de ne pas y arriver assez bien (tous les jours) par rapport à ses idéaux d’image de soi.
Le choix d’ailleurs comme exemple de chakrasana (la roue, qui au-delà de la symbolique indienne, rappelle furieusement les paons de nos parcs au printemps) ou de postures comme le roi des danseurs ou une assise en lotus « parfaite » sur la page d’accueil pas mal de sites de yoga ou sur les pages les plus durables de blogs, mériterait en soi-même une petite étude psychologique, mais c’est un autre sujet. ;-)

A l’autre bout du spectre, il ne me paraitrait dommage que le travail de Paul Grilley soit utilisé pour justifier une paresse, un abandon de tout effort et aller vers un ratatinement (physique ET mental) au lieu de gagner en « juste » déploiement (aussi physique ET mental),
On pourrait très vite déclarer par exemple que nos apophyses vertébrales, par un jeu de compression, nous empêchent de faire non seulement la roue (de manière visuellement superbe s’entend), mais aussi la posture du Chameau, celle de l’arc, et finalement toute posture d’extension.

Enfin, l’outil de Grilley, tout en étant potentiellement très utile, je ne le nie pas, me semble reposer sur au moins deux postulats (ni bons ni mauvais, mais auxquels il me parait utile de réfléchir pour soi-même) :
1) le corps a des limites… ET c’est un problème
… d’autant que
2) il existe(rait) pour chaque asana une forme « idéale » bien définie et donc une manière de le prendre/tenir « parfaitement »,…. vers laquelle il convient/drait de tendre.

J’aime votre phrase vers la fin de cet article : « j’ai les bras très longs et je plie même un peu les bras sur la première photo, pour garder les épaules basses! » Cela révèle, comme dans tout votre blog d’ailleurs, que vous avez réfléchi à l’importance relative des différents aspects de l’asana, ne fût-ce que sur le seul plan physique: dans ce cas, éviter la tension dans les épaules vous parait plus important que la manière dont les bras sont tendus/pliés, même si dans cette posture, ce n’est pas d’un gros enjeu. Je n’ai jamais lu sur votre blog d’invitation à ajouter des briques POUR passer d’une « roue » qui ressemble à une table basse (comme si le look d’un asana… pour le spectateur avait de l’importance) à une « roue » qui devrait susciter l’admiration du public.

A chacun de décider donc de ce qu’il fera de cette lecture que fait Grilley de certains atouts et limites anatomiques. Réfléchir à cela me semble d’ailleurs aussi faire partie de l’intérêt de cet apport de P. Grilley.
Sibylle


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